Création par l’ensemble professionnels et habitants d’un spectacle qui répond à la demande des participants de s’investir toujours plus sur scène avec les membres de la compagnie. Créé ensemble au fil des propositions de jeu lors des résidences, ce spectacle pluridisciplinaire sur les thématiques du travail et du harcèlement sous toutes ses formes a clôturé le festival Grand Large 2023.

Sur la trame d’une musique originale aux accents gitans, créée et interprétée sur scène par Los Fernandez (Daniel Fernandez, guitariste et Pierre ­Olivier Fernandez, violoniste) et d’un texte de Nino Noskin (auteur kosovar contemporain), After Débrayage interroge la question du travail des artistes et de sa rémunération.

La grande Histoire se nourrit des histoires individuelles de milliers de gens qui composent les mouvements de foule. La scène des Martyrs est habitée par un grand nombre de comédiens aux origines et aux parcours variés : membres de Libre d’Esprit, jeunes de la communauté Paul Machy, jeunes locaux… L’histoire des Martyrs est autant individuelle que collective.

Un éminent professeur, animé par une flamme lubrique, se gargarise de leçons fumeuses d’arithmétique et de linguistique jusqu’à faire de son élève une poupée de chiffon. Il joue avec elle dans un rapport de domination psychologique et physique totale.

Une famille gitane bloquée dans un camp des temps modernes.
Dans ce camp de réfugiés tenu par l’OTAN, cette famille est interrogée par un Colonel et son adjoint qui veulent obtenir des informations auprès de Bal, fossoyeur, témoin forcé des affrontements entre les rouges et les gris. Bal, comme sa femme et sa mère, dit pourtant n’avoir rien vu pendant la guerre. Que peut-il révéler ?

Mettez les voiles ! est une fable théâtrale sur l’absence de liberté et l’enfermement. La pièce explore les traumatismes d’une guerre universelle et intime, d’une liberté étouffée sous le poids de traditions oppressantes, de familles sclérosées, des intégrismes des trois religions monothéistes.

Une soirée, une bande d’amis réunis histoire de bavarder, de cancaner, de tromper l’ennui, de manger, de danser, de boire aussi bien sûr. La musique s’enraye. Le drame survient mais la fête continue.

Léopold Kopriva, philosophe et universitaire, vit cloîtré chez lui, à guetter le moment où «ils» viendront pour l’emmener «là-bas». Il boit, se bourre de médicaments, se sent malade, n’arrive pas à écrire.

« Les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent. »

Pour le docteur Knock, qui débarque dans le bourg de Saint-­Maurice, persuader ses nouveaux concitoyens de cet état de fait est un jeu d’enfant. Surtout avec une consultation gratuite tous les lundis, et la complicité, involontaire, de l’instituteur et du pharmacien…

La marquise et sa mère

La marquise d’O… est une jeune veuve, mère de deux enfants. Lors de la mise à sac de sa ville, elle est sauvée par un officier, comte de son état. Quelque temps plus tard, elle se découvre enceinte, alors qu’elle n’a connu aucune relation depuis la mort de son mari. Sa famille la rejette pour fuir le scandale, alors que le comte lui fait une cour pressante…

En 1810, Kleist écrit cette pièce polymorphe, à la fois mystère médiéval, fable grotesque, aventure picaresque et roman d’amour. Qu’est­-ce qui a poussé Catherine à se jeter éperdument à la suite du comte de Strahl, avec un don de soi total ? Est­-elle possédée par le démon ou veillée par les anges ? Comment elle, la simple fille d’un armurier, peut-­elle prétendre épouser un noble chevalier ?

En attendant la Mort signe l’holocauste des populations sur l’autel d’une Guerre prescrite par les hautes instances politiques et militaires. La pièce, ni située, ni datée devient allégorie : une famille, sacrifiée christique, attend non pas Godot mais l’avènement de l’horreur et de l’incompréhensible.

Europe centrale et Europe de l’Est

Raskolnikov, ancien étudiant contestataire, pauvre, commet un meurtre pour venir en aide à sa famille indigente et pour délivrer la société d’une femme qu’il considère comme un parasite. Pourtant, torturé par le sentiment de sa culpabilité et isolé du reste des hommes, il confessera son crime.

Josef Gross est le témoin impuissant de l’invasion de son administration par une langue nouvelle, le pydétypède. Il est l’objet d’un rapport dont il ignore la teneur, faute de connaître cette langue. Son administration a plongé dans une spirale vicieuse. En réalité, le rapport dont Gross fait l’objet nous concerne tous, de quel rapport sommes-nous l’objet ?

L’histoire, un voyage, le témoignage de la rencontre d’une journaliste avec Sonia et son enfant ; ça se passe en Bosnie en 1994. Une trame de fond sombre, marquée par le sceau de la guerre et intrinsèquement condamnée à la souffrance.

Medvédenko aime Macha, qui aime Constantin Treplev, qui aime Nina, qui aime Trigorine, qui est l’amant d’Arkadina… La chaîne amoureuse n’est cependant qu’une des figures du manque qui circule entre tous les personnages.

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Un homme vient demander en mariage la fille du voisin. Tout content, le voisin va chercher sa
fille. Seulement, les trois s’engagent dans une discussion si violente qu’il n’y a pas moyen de les contrôler. Les esprits s’emportent…