d’Anton Tchekhov

Traduction
Nino Noskin

Mise en scène
Nikson Pitaqaj

Avec
Henri Vatin
Yan Brailowsky
Lina Cespedes
Anne-Sophie Pathé
Marc Enche
Nikson Pitaqaj
Frédéric Slama
Marianne Giraud
Mirjana Huerre
Oscar Hernandez

Création lumières
Piotr Ninkov

Décors
Sokol Prishtina

Costumes
Drita Noli

Présentation

Medvédenko aime Macha, qui aime Constantin Treplev, qui aime Nina, qui aime Trigorine, qui est l’amant d’Arkadina… La chaîne amoureuse n’est cependant qu’une des figures du manque qui circule entre tous les personnages. Les personnages sont en quête d’existence, d’absolu, de renouveau, symbolisée par l’Art autour duquel les artistes qui ont réussi, l’ancienne génération, se confrontent aux artistes qui croient en son renouveau, la nouvelle génération.

« Une comédie, trois rôles de femmes, six d’hommes, quatre actes, un paysage (une vue sur un lac) ; beaucoup de conversations sur la littérature, peu d’action, des tonnes d’amour…». C’est ainsi que Tchekhov décrit sa Mouette, avec simplicité. Une simplicité qui fait la complexité des grandes œuvres…

Intentions de mise en scène

Est-ce qu’on peut parler de formes nouvelles quand on pense avoir tout compris ?

La thématique de l’amour est au cœur de la Mouette. Les couples qui sont formés semblent raisonnables et logiques. Ils remplissent tous les critères pour que tout se passe bien. On pourrait aisément se satisfaire de cette forme d’amour à la logique imparable et qui arrange tout le monde. Mais l’amour n’est pas une affaire de raison et les personnages, dans une quête d’absolu, que l’on trouvait aussi dans Platonov, sont amoureux d’un ailleurs et refusent de s’empêcher de vivre  un amour total.

Chacun essaie, espère, se bat pour exister, pour mieux exister, dans un instinct de survie. Mais aucun d’entre eux ne parvient à vivre son amour pleinement et sombre dans la folie.

« Il faut d’abord effrayer le public, il réfléchira ensuite » Tchekhov

« Cette forme d’humour « jusqu’au boutiste », même à l’approche de la mort, me parle personnellement, elle m’est familière. Le jaillissement de l’humour alors qu’on est à genoux, broyé sous le sceau d’une violence extrême, je l’ai connu jeune dans un Kosovo en guerre. Mais, dans la continuité du travail de la Compagnie, j’ai choisi de ne pas dater ni situer La Mouette, le thème de l’amour, tout comme les autres thématiques de la pièce, étant éternel et universel.»
Nikson Pitaqaj

Graphisme : Ozan