En attendant la sortie – n°9

Encore un peu de Dostoïevski avec cette énergie de vivre qui, face à la misère, la solitude, l’injustice et la violence, porte Raskolnikov tout au long de Crime et châtiment

« Où est-ce que j’ai lu ?… Qu’un condamné à mort a dit une heure avant son exécution que s’il avait eu la possibilité de vivre sur un étroit rocher entouré de falaises, où il aurait de la place que pour rester debout, sans bouger, avec tout autour l’océan, les ténèbres, la solitude et la tempête et tout ça pour l’éternité, debout sur un bout de rocher toute sa vie, eh bien, il aurait quand même préféré vivre comme ça plutôt que mourir. Seulement vivre, vivre, vivre ! N’importe comment, mais vivre ! Mon Dieu, c’est tellement vrai ! L’être humain est une ordure ! Et celui qui dit que l’être humain est une ordure est une ordure aussi. »

Photo : Gérard Marché

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