Critique de Jusqu’à ce que la mort nous sépare

Critique de Violeta Assier-Lukic parue dans Le Dauphiné le 5 juillet 2019

« Jusqu’à ce que la mort nous sépare », un texte de Rémi De Vos mis en scène par Nikson Pitaqaj
Photo Le DL/VAL

On pourrait fuir le titre, mais une fois installé dans le fauteuil du théâtre des 3 Soleils, la chaleur humaine finit par envahir le public tant les comédiens deviennent attachants. Simon (Henri Vatin) retrouve sa mère Madeleine (Lina Cespedes) lors des funérailles de sa grand-mère. Il décide de passer le week-end chez celle qu’il n’arrivait plus à supporter. Dans le même temps, il retrouve Anne (Anne-Sophie Pathé), une petite amie d’enfance. Celle-ci va malencontreusement casser l’urne où reposaient les cendres de la grand-mère… Il faut alors cacher cet accident à la mère acariâtre ! De situations cocasses en quiproquos insensés, l’histoire des trois personnages tombe dans un engrenage vaudevillesque. Si la trame du spectacle baigne dans la dramaturgie, le metteur en scène a su donner du croustillant grinçant et humoristique à ses trois personnages. Et la musique balkanique, qui sort tout droit de l’âme slave du metteur en scène, détend l’atmosphère et transforme un deuil en un exutoire familial.

Et surtout ne vous fiez pas au décor très sommaire ni aux cinq premières minutes de la pièce car on s’ennuie… à mourir ! Une volonté du metteur en scène.

À voir au théâtre des 3 Soleils à 12h05. Durée 1h10. Relâche les 8, 15 et 22 juillet. Réservations au 04 90 88 27 33

Par Violeta ASSIER-LUKIC